By / Par Jerry Kitt
YouTube Farming. Slow Food Canada, an organization I’ve supported for the past ten years, held its annual meeting in Osoyoos, B.C. this month. I really wanted to attend but leaving the farm is always a hard thing to do. My son said he’d be around and I had three very capable WWOOFers so I felt comfortable leaving for the five days. After all, what could go wrong? I knew the answer to that question. Anything! And I was right. There were all kinds of unexpected events that took place and they handled them quite well but then there came a phone call with an emergency. A cow had calved during the night but the calf was weak and looked like it was going to die. I knew that the calf needed milk right away and the best way to get the milk into the calf was an esophageal feeder (a tube direct to the stomach). But how do you explain to someone over the phone the correct procedure? If you do it wrong the milk can go into the lungs and drown the calf. The answer: YouTube! Sitting on my hotel balcony, 1200 km away, I found a site that had a good video and emailed the link to them. Two hours later the calf was up and nursing.
Willy the boar is certainly a changed pig. The new boar arrived last month as a nervous wreck from a conventional pig barn. Now Willy has become my best buddy out in the pig pasture. When I call his name he often will come to my side and greet me in his pig way. Not always though. He has a number of lady friends to distract him.
So “Willy” is good story and sad story at the same time. Good because he now has freedom and can express himself and all his piggy behaviour. Sad because he is just an ordinary pig that had a lucky break. The rest of the pigs from his home won’t have that chance. And that’s just one barn. Canada produces 13.8 million pigs per year. The US 65.9 million and China 446.4 million. (2008 United Nations Food and Agricultural Organization)
I support organizations like the BC SPCA and other groups that try to make a difference in the lives of farm animals. Our pigs, chickens, turkeys and cattle have been SPCA certified for the past six years and this month I filled out the papers for another year. The inspector arrives in June.
Expect the unexpected (Farm Motto). It was a Sunday and we had an invitation out for roast beef dinner. Sunday is also the day I catch pigs for market. Catching pigs before the dinner would allow time in the evening for visiting. Half an hour later I had seven pigs in the back of my trailer. “That went well,” was my thought when I pulled into the yard, looking forward to a shower. With “dinner” on my mind I walked toward the house. The last thing I expected to see were the pigs hopping off the trailer into the yard. I had forgotten to latch the trailer door. At that point I knew I was going to be late. The pigs, however, did not care. They were exploring uncharted territory. What to do? Get some string!
Fortunately our animals are trained to electric fences and don’t like touching them to see if the power is on. With the help of Jan from Germany and Marlis from Italy, we walked behind the pigs with the string tight and kept them moving towards the trailer. Once they got close they realized that someone has dumped a pail of pig food inside the trailer. Pigs are pigs when it comes to food and that was all it took to get them hopping back on the trailer.
Dinner? We were five minutes late.
Every once in awhile “expecting the unexpected” involves a pleasant surprise. That was certainly the case when we peaked into one of the Berkshire sow houses and saw that overnight she had given birth to seventeen babies.
Jerry Kitt farms with his wife Sam and their two children Donovan and Kari. They farm holistically, basing decisions on sustainability, not simply production. First Nature Farms are producers of certified organic meats, located one hour west of Grande Prairie, Alberta.
L’élevage YouTube. La Réunion annuelle de Slow Food Canada, un organisme dont j’appuie depuis les dix dernières années, a eu lieu ce mois-ci à Osoyoos, C.-B. Je voulais vraiment y assister, mais il est toujours très difficile de quitter la ferme. Mon fils m’avait dit qu’il serait capable de m’aider et j’avais ainsi trois travailleurs du programme WWOOF alors je me suis senti confortable de partir pendant ces cinq jours. Après tout, qu’est-ce qui pourrait mal tourner? Je connaissais la réponse à cette question : n’importe quoi! Et, j’avais bien raison. Des problèmes de tous genres se sont ensuivis et mon fils et les travailleurs se sont bien débrouillés; mais ensuite, j’ai reçu un appel d’urgence. Pendant la nuit, une vache avait mis bas un veau, mais il était frêle et allait peut-être mourir. Je savais qu’il avait immédiatement besoin du lait et que la plus simple manière de le nourrir serait d’utiliser un nourrisseur oesophagique (un tube qui rentre directement dans l’estomac). Comment expliquer la procédure à quelqu’un par téléphone? Si on le fait de la mauvaise manière, le lait peut se rendre dans les poumons et noyer le veau. La réponse: YouTube! À 1 200 Km de ma ferme, assis sur le balcon de ma chambre d’hôtel, j’ai trouvé une bonne vidéo qui expliquait le processus et je leur ai envoyé le lien par courriel. Deux heures plus tard, le veau était debout en train d’allaiter.
Willy le verrat a certainement changé. Quand ce nouveau verrat est arrivé à notre ferme d’une porcherie conventionnelle ce mois dernier, il était complètement stressé. Maintenant, Willy est devenu mon meilleur ami du pâturage. Quand je l’appelle, il vient souvent me voir et me salue à sa manière de cochon – mais pas toujours. Il a plusieurs amies qui le déconcentrent.
L’histoire de Willy en est une bonne, mais elle est aussi triste. C’est une bonne histoire, parce que Willy est maintenant libre et peut s’exprimer à sa façon de cochon. C’est une triste histoire, car Willy est tout simplement un cochon ordinaire qui a été chanceux. Le restant des cochons à la porcherie n’auront pas la même chance. De plus, ça c’est seulement une porcherie. Au Canada, on produit 13,8 millions de cochons par année, tandis qu’aux États-Unis on en produit 65,9 millions et en Chine, 446,4 millions. (L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, 2008)
J’appuie des organismes comme la SPCA de la Colombie-Britannique, parmi d’autres groupes qui essayent de faire une différence dans la vie des animaux de ferme. Nos cochons, poules, dindes et notre bétail ont été certifiés par la SPCA depuis les six dernières années. Ce mois-ci, je viens de remplir les formulaires pour les certifier pour une autre année. L’inspecteur arrivera en juin.
Prévoir l’imprévisible (une devise de la ferme). C’était dimanche et on était invités chez quelqu’un pour un souper de rôti de boeuf. Dimanche c’est la journée où j’attrape des cochons pour les vendre au marché. Si j’attrapais les cochons avant le souper, cela allouerait plus de temps pour socialiser à la fin de la soirée. Une demi-heure plus tard, j’avais sept cochons à l’arrière de la remorque. En marchant vers la maison, réjouissant à l’idée de prendre une douche et de souper avec mes amis, je venais justement de penser que ça c’était bien passé lorsque j’ai remarqué que les cochons étaient en train de descendre de la remorque. C’était la dernière chose à laquelle je m’attendais; j’avais oublié de fermer la porte de la remorque. À ce moment-là, je savais que j’allais être en retard pour le souper. Par contre, les cochons ne se préoccupaient pas de ceci – ils étaient en train de découvrir un terrain inconnu. Quoi faire? Chercher une corde!
Heureusement, nos animaux ont été entraînés de rester dans leur zone avec une clôture électrique et évitent de la toucher pour ne pas recevoir un choc électrique. Mes travailleurs Jan de l’Allemagne et Marlis de l’Italy m’ont aidé à marcher derrière les cochons avec la corde tendue afin de les faire avancer vers la remorque. Lorsqu’ils étaient assez proches, ils se sont très vite rendu compte que quelqu’un avait déversé un seau de nourriture de cochon à l’intérieur de la remorque. Les cochons sont vraiment cochon lorsqu’il s’agit de la nourriture et c’est tout ce qu’il a fallu pour les faire entrer de nouveau dans la remorque.
Nous étions que cinq minutes en retard pour le souper.
De temps en temps, « prévoir l’imprévisible » implique des surprises agréables. C’était surtout le cas quand nous sommes entrés dans l’abri d’une truie Berkshire et avons remarqué qu’elle avait donné naissance à dix-sept porcelets.
Jerry Kitt est éleveur et travaille ensemble avec sa femme Sam et leurs deux enfants Donovan et Kari dans leur ferme. Ils élèvent leurs animaux de façon holistique; c’est-à-dire, leurs décisions sont basées sur la durabilité, non seulement sur la production. First Nature Farms est un producteur de viandes certifiées biologiques situé à une heure de route à l’ouest de Grande Prairie, Alberta.